Communications : Cécile Bulté, Térence Le Deschault de Monredon, Aubervilliers, 17 octobre 2019
À l’occasion du colloque « Inscriptions : une matière en toutes lettres (XIe-XVIe siècles ) » organisé par Sandrine Hériché-Pradeau et Maud Pérez-Simon, deux communications seront données par des membres de la RCPPM sur le thème de la Littérature dans l’espace domestique jeudi 17 octobre :
Cécile Bulté (AHLoMA, EHESS), « Le plafond peint du Plessis-Bourré. Modèles, visibilité et efficacité de l’inscription dans l’espace domestique »
Térence Le Deschault de Monredon (chercheur indépendant, Conseiller patrimonial auprès de la commune de Theys), « Que nous révèlent les inscriptions dans les décors peints des maisons médiévales ? »
Argumentaire du colloque :
Inscrire n’est pas écrire. Comme en témoignent de récentes publications, les inscriptions médiévales – objets historiques, linguistiques, artistiques – sont à la confluence de plusieurs champs disciplinaires qui rejoignent l’épigraphie. Or, c’est en tant qu’objet littéraire, enrichi de tous ces champs, que nous voudrions les questionner : quelle place les inscriptions occupent-elles dans la littérature médiévale ? Quels rôles y jouent-elles ? Sont-elles représentées dans les manuscrits et les premiers imprimés ? Dans quelle mesure les textes littéraires circulent-ils par leur intermédiaire ?
La force et la présence en littérature de l’inscription seront ainsi interrogées, sous l’angle de la matérialité, à partir de trois vecteurs susceptibles de l’accueillir : les textes, les miniatures ou les artefacts.
-les textes du Moyen Âge, en vers comme en prose et appartenant à des genres divers (littérature romanesque, historique, hagiographique, etc.) font mention d’inscriptions qu’ils envisagent dans leur matérialité. On interrogera les descriptions (évocation des couleurs, supports et matériaux, techniques, lisibilité, pérennité ou évanescence de la lettre) auxquelles elles peuvent donner lieu : quelles sont leurs fonctions narratives ? Quel rôle joue la dimension descriptive qui s’attache à une inscription ? Le soulignement de la matérialité correspond-il à une visée significative précise, qui fait sens dans le texte ?
-dans les manuscrits ou dans les premiers imprimés, des images peuvent représenter plus ou moins fidèlement l’inscription décrite dans un texte. Quels sont les moyens mis en œuvre par les concepteurs d’illustration pour aborder ce jeu de mise en abyme ? L’image dans le texte, qui fait elle-même place à l’écrit, acquiert-elle alors un statut particulier ?
-parmi les artefacts médiévaux qui nous sont parvenus (plafonds peints, coffres, calices, vaisselle, etc.), certains sont porteurs d’inscriptions qui font écho à la production littéraire de l’époque. De quels textes s’agit-il ? Peut-on établir des typologies ? Quel rôle joue par ce biais la littérature dans l’espace domestique ?
Informations pratiques :
17-18 octobre 2019
Espace associatif et culturel Campus Condorcet
5, cours des Humanités
9322 Aubervillers cedex
Métro Front Populaire (ligne 12)