Publication : S. Hériché-Pradeau, M. Pérez-Simon (dir.), Inscriptions : une matière en toutes lettres

Le livre Inscriptions : une matière en toutes lettres, co-dirigé par Sandrine Hériché-Pradeau et Maud Pérez-Simon vient de paraître aux Presses de la Sorbonne Nouvelle. Cet ouvrage est le fruit du colloque éponyme, qui s’est tenu en octobre 2019 au Campus Condorcet à Aubervilliers.

Les auteurs et autrices du volume s’interrogent sur la matérialité des inscriptions au Moyen Âge : couleur, forme, taille, disposition sur un support aux dimensions contraintes. Comment cette matérialité est-elle prise en compte par les sculpteurs, par les peintres ? Et comment est-elle décrite dans les archives et dans les textes poétiques et romanesques ?

À la croisée de la littérature, de l’histoire et de l’histoire de l’art, le volume se penche sur un vaste corpus composé de manuscrits, de fresques, de pierre de taille, d’orfèvrerie, de bois et bien sûr de plafonds peints.

La force et la présence en littérature de l’inscription sont interrogées, sous l’angle de la matérialité, dans trois domaines : les textes, les miniatures et les artefacts.
– Les textes du Moyen Âge, en vers comme en prose et appartenant à des genres divers font mention d’inscriptions qu’ils envisagent dans leur matérialité. On interroge les descriptions (évocation des couleurs, supports et matériaux, techniques, lisibilité, pérennité ou évanescence de la lettre) auxquelles elles peuvent donner lieu.
– Dans les manuscrits, certaines miniatures représentent plus ou moins fidèlement les inscriptions décrites dans le texte. Quels sont les moyens mis en œuvre par les concepteurs d’illustration pour aborder ce jeu de mise en abyme ?
– Parmi les artefacts médiévaux qui nous sont parvenus (chapiteaux, stalles, fresques, plafonds peints), certains sont porteurs d’inscriptions qui font écho à la production littéraire de l’époque. Dans quelle langue sont-elles écrites ? De quels textes s’agit-il ? Quel rôle joue par ce biais la littérature dans l’espace domestique ?

Dans cette dernière partie, on trouvera notamment trois articles de membres de la RCPPM :

  • Cécile Bulté, « Matérialités de l’inscription dans l’espace domestique. Le plafond peint du Plessis-Bourré »
  • Térence Le Deschaut de Monredon, « Deviser le fait de l’estoire: présence et absence d’inscriptions dans les décors peints des maisons médiévales ».
  • Maud Pérez-Simon, « Les inscriptions sur les plafonds peints : entre fonction d’ancrage et fonction relais (R. Barthes) »

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