Webdocumentaire : Un plafond peint médiéval à Albi – La maison des Chanoines

Le plafond peint dit « de la danse macabre », situé dans une maison canoniale d’Albi, a fait l’objet d’un webdocumentaire désormais consultable en ligne. Le film, d’un format volontairement court, destiné à une diffusion sur les réseaux sociaux, fait partie d’une série sur les plafonds peints conçue pour mieux faire connaître ce patrimoine au grand public. Il est assorti d’un bref commentaire visuel et iconographique qui propose une mise en contexte initiale. La série est le fruit d’une collaboration entre la RCPPM, la région Occitanie et la société d’Archéologie préventive Hadès. Elle compte déjà trois films, sur la restauration des closoirs de Puisserguier par l’atelier du Laurageais, et sur deux plafonds du palais des archevêques à Narbonne (parties 1 et 2).

Le webdocumentaire sur la danse macabre a pour objectif d’amener à découvrir un plafond unique en son genre parce que tous les éléments en sont peints (sous-faces de plancher, poutres, solives, corbeaux, couvre-joints, etc.) et qu’il donne à voir la seule représentation de danse macabre sur un plafond pour la période médiévale. Il a aussi pour but de faire connaître les travaux d’une doctorante de l’Université de Toulouse et membre active de la RCPPM, Lannie Rollins, qui s’est spécialisée dans le recensement et l’étude des plafonds du Languedoc et qui a donc une connaissance unique du territoire et de ses enjeux. Maud Pérez-Simon complète son analyse en évoquant la relation texte-image. On voit en effet sur la poutre centrale deux allégories, Nature et Mort, s’injurier copieusement, accusant chacune sa rivale de porter préjudice à son travail. Le texte en occitan est versifié et rimé, témoignant d’une vocation littéraire, mais son origine n’a pas encore été trouvée quoiqu’on puisse trouver des parentés avec un épisode du Roman de la Rose.

Le public qui regardera le webdocumentaire sera frappé par la vivacité des couleurs, particulièrement bien rendues par la caméra de Bruno Canredon, et par le caractère hétéroclite de l’iconographie, dont l’analyse n’est pas encore épuisée.

Ce film, à l’initiative de Maud Pérez-Simon, a bénéficié d’un financement de l’Institut Universitaire de France et de l’Université Sorbonne Nouvelle. La série va se poursuivre avec d’autres webdocumentaires : le plafond de la maison Jehan Dymes à Narbonne, les plafonds de Lagrasse, et des focus thématiques. À suivre !

Sur le plafond peint dit « de la danse macabre », voir la page dédiée sur le site Patrimoines de la région Occitanie.

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