Le closoir du mois : Giovanni Battista Cybo – Innocent VIII

Lagrasse, Ancien presbytère

© 2015.photo Ponctuation.monumentale/Commune de Lagrasse

Giovanni Battista Cybo naît à Gênes en 1432 et passe sa jeunesse à la cour de Naples. Il entre dans les ordres et reçoit rapidement l’évêché de Savone.

Grâce aux appuis de Giuliano Della Rovere, il devient cardinal en 1473, à l’âge de 41 ans puis est élu et consacré pape le 12 septembre 1484, toujours avec l’aide du cardinal Della Rovere. Il prendra le nom d’Innocent VIII.

Sa papauté est pour le moins controversée, tant pour les intrigues que pour la chasse aux sorcières de toutes sortes : copinage et trafic d’influence sont de mise ! Innocent VIII marie son propre fils (illégitime) avec la fille de Laurent de Médicis et élève un des fils de ce dernier, Giovanni, au rang de cardinal à l’âge de 13 ans : ce sera le futur pape Léon X.

Le 5 décembre 1484, Innocent VIII publie la bulle Summis desiderantes affectibus, autorisant l’Inquisition à agir en matière de sorcellerie. La chasse aux sorcières est lancée et les deux dominicains chargés de cette mission en Allemagne publieront à cette occasion, le fameux ouvrage : Malleus Maleficarum, (le Marteau des Sorcières).

En 1487, Innocent VIII lance également la croisade contre les vaudois en Dauphiné et en Savoie ; beaucoup se réfugieront en Suisse et en Allemagne.

Il approuve également la dure inquisition menée par le dominicain Tomas de Torquemada en Espagne contre les marranes, les juifs convertis soupçonnés de pratiquer leur religion originelle.

Il accordera le titre de « Rois catholiques » à Ferdinand II d’Aragon et Isabelle de Castille, leur donnant l’autorisation de nommer eux-mêmes les successeurs du grand Inquisiteur d’Espagne.

Tout un programme… !

Innocent VIII meurt à Rome en juillet 1492. Il repose dans la basilique Saint-Pierre.

Les armes d’Innocent VIII peuvent se blasonner ainsi :

« De gueules à la bande échiquetée d’azur et d’argent, au chef d’argent, chargé d’une croix abaissée de gueules »

L’écu est posé sur les deux clefs en sautoir et les deux fanons de la tiare retombent de chaque côté. Le haut du closoir a été coupé lors de sa mise en place et ne permet pas de voir la tiare papale qui devait timbrer l’écu…

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