Le closoir armorié du mois : Guillaume de Piolenc

Pont-Saint-Esprit, la Maison des Chevaliers, Musée d’Art sacré du Gard :

Crédit photo : Maryan Daspet

C’est une véritable dynastie que celle de cette famille de marchands, les Piolenc, issus du village provençal éponyme, qui du XIIe au XVe siècle, vont acheter toutes les parcelles d’un quartier de Saint-Saturnin du Port (actuellement Pont-Saint-Esprit) et vont asseoir leur puissance et leur demeure dans la bourgade. Les Piolenc sont de riches négociants en blé. La famille est vraisemblablement anoblie au début du XIVè siècle, suite à un mariage. C’est à ce moment-là que Raymond V de Piolenc, l’ancêtre de Guillaume, choisit les armoiries familiales qui vont se transmettre de génération en génération, à tous les Piolenc. Elles ornent dès le XIVe la charpente de la fameuse aula de leur hôtel. Cette salle personnifie le pouvoir des Piolenc. Ils y exercaient leur droit de basse justice mais mettait également cette salle à disposition du juge royal qui venait y exercer la justice du roi et du prieur de Cluny, co-seigneur de la bourgade. Au XVe siècle, Guillaume de Piolenc fait construire deux salles d’apparat, une consacrée au négoce, en rez-de-chaussée, l’autre destinée à un usage privatif et à la réception d’hôtes de marques, à l’étage. Son écu orne à plusieurs reprise les closoirs de cette salle, où il se mêle aux puissants de la vallée du Rhône et du royaume de France…

L’écu de Guillaume de Piolenc peut se blasonner ainsi :

« De gueules à six épis de blé d’or posés trois, deux et un, à la bordure engrêlée de même »

Les six épis évoquent l’importance du négoce du blé, propre à la famille. La couleur rouge signale la puissance sociale des Piolenc.

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